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Créée en 2018, l’association « La fresque du climat » vise à permettre aux individus et aux organisations de s’approprier le défi de l’urgence climatique, avec un mot d’ordre :  POUR AGIR, IL FAUT COMPRENDRE ! Le Mouvement des Régies est engagé nationalement dans un partenariat avec cette association. Lundi 29 avril, c’était au tour de la Régie de Quartier Habiter Bacalan, d’accueillir cette initiative.

Durant trois heures, une douzaine de salariés de la régie et d’acteurs associatifs bacalanais ont découvert ou redécouvert tous les impacts du réchauffement climatique provoqué par l’utilisation massive des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) sur les équilibres naturels forgés au fil des millénaires, qui se sont déréglés progressivement depuis le début de l’ère industrielle et font craindre l’avènement d’une planète difficilement habitable à horizon de quelques décennies.

Sous la forme d’un jeu interactif basé sur l’utilisation de 42 cartes thématiques, les participants ont pu disséquer les causes et les conséquences néfastes de ce réchauffement climatique.

Selon les experts du GIEC, le réchauffement est dû à 99 % aux activités humaines. Quatre domaines sont plus particulièrement responsables de cette dérive : l’alimentation, les transports, le logement et les activités agricoles et industrielles. Les conséquences résultent d’un cumul d’effets en chaîne : fonte de la banquise, des calottes glaciaires entraînant l’élévation du niveau des mers, risques fréquents de submersion et d’inondation ainsi que multiplication d’épisodes climatiques violents : canicule, sécheresse, incendies incontrôlables, et leurs corollaires : baisse des rendements agricoles, acidification des eaux marines, déplacement massif des populations vers les zones les moins touchées de la planète. Avec une constante, dans tous les cas, les conséquences du réchauffement augmentent les inégalités sociales : qu’il s’agisse des victimes de la déforestation amazonienne dont les terres deviennent stériles ou des habitants des passoires thermiques françaises, dont il est prouvé que le taux de mortalité lors des épisodes caniculaires est plus important que pour la moyenne de la population, les plus pauvres sont touchés plus rapidement et plus violemment.

Tout est-il définitivement perdu ?

A l’évidence, si la situation est inquiétante elle n’est pas apocalyptique, en ce sens que des actions collectives et individuelles peuvent freiner l’évolution néfaste que nous connaissons et même, à terme, inverser les processus.

Agir, c’est vrai dans le domaine des choix individuels des consommateurs qui peuvent décider notamment de tourner le dos aux surconsommations de viande, génératrices de méthane (gaz à effet de serre), en préférant faire une plus large place aux légumes, de préférence produits à proximité pour limiter l’impact carbone du transport. Également dans le domaine des déplacements, le citoyen-acteur responsable peut choisir de substituer à l’automobile la marche à pied, le vélo ou les transports en commun, dès que c’est possible. Des choix de sobriété à la fois favorable au climat et à la santé.

Agir, c’est vrai pour les entreprises qui doivent être incitées et le cas échéant contraintes à adopter des comportements éco-responsables, avec des objectifs clairs et contrôlables.

Agir, c’est encore plus vrai pour les politiques publiques qui doivent renforcer la prise en compte de la lutte contre le réchauffement climatique dans leur stratégie et dans leurs choix budgétaires.

En la matière, l’engagement du citoyen est essentiel, dans son mode consommation, dans ses déplacements, au sein de son entreprise ainsi que dans les choix politiques qu’il peut impulser à la fois par son bulletin de vote et par sa mobilisation quotidienne dans les actions collectives,

Pour reprendre la formule de Jacques Ellul : « Penser globalement, agir localement ».

Et la suite ?

Une initiative telle que « La fresque du climat » mérite d’être largement diffusée. La Régie de Quartier, pour sa part, s’y emploiera, avec les moyens qui sont les siens. Cette première séance en appelle d’autres, adaptées le cas échéant aux différents publics de notre quartier. La démarche pédagogique proposée est de nature à mobiliser les personnes en connaissance de cause, sans culpabilisation, sans résignation et en prenant conscience qu’à hauteur d’habitant d’un quartier comme Bacalan, il est possible de faire des choses, petites ou grandes, mais qui sont toutes susceptibles d’avoir des effets positifs.

Pascal PILET

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